Actualites de la categorie ‘Divers‘

 
 

ETIENNE PARTICIPE AU NOUVEL ALBUM DES NUS

Publié le 10 février 2016

Etienne a produit Les Années Reagan, premier extrait du nouvel album du groupe rennais mythique Les Nus. Sortie le 11 mars.

En écoute ici : sur Soundcloud



Photo Richard Dumas

LES NUS : L’ALBUM
Production : HYP
LES NUS : Acte II
Au commencement du Rock à Rennes, il y a, notamment, Christian DARGELOS. Jeune homme solitaire et rêveur persuadé qu’en faisant du bruit avec une guitare, on devient un artiste. A 16 ans, il part avec sa mobylette voir Little Bob Story dans un marché couvert et devient un fidèle client de Disc 2000 « mythique record shop » puis il s’achète une basse et un ampli.
Naissance d’un premier groupe avec Franck Darcel et première fugue dans le Londres musical du milieu des années 70, avant même l’avènement du mouvement punk. Ce que Christian découvre sur les bords de la Tamise décuple son envie de faire lui-même de la musique.
C’est alors parti pour une vie d’éternel adolescent rebelle avec pour commencer la formation de Marquis de Sade : DARCEL Franck, THOMAS Pierre et DARGELOS Christian posent la première pierre d’une école qu’on nomme aujourd’hui le Rock Rennais. On dit alors de Christian que c’est le premier punk rennais…
Dès le départ ces trois compagnons ont une ambition aussi démesurée que naïve. Ils savent à peine jouer mais qu’importe, ils y croient. Les rencontres s’accélèrent. Hervé BORDIER, Frédéric RENAUD, Philippe PASCAL, Etienne DAHO… Au fil du temps et des répétitions, ils s’améliorent, surtout au flipper !
Le punk les a sauvés, mais il est temps d’aller plus loin que jouer vite et fort. Le rock New-yorkais (Television, Richard Hell, Talking Heads) fera la soudure. C’est là qu’ils prennent les commandes, et montent sur scène avec un esprit conquérant.
DARGELOS n’est plus dans Marquis de Sade, le groupe dont il a trouvé le nom. Désormais chanteur-parolier dans Les NUS, il se distingue à cette époque par son choix résolu d’écrire en français.
Dans Marquis de Sade, au tout début, il ne chantait pas vraiment, encore trop influencé par les codes du mouvement punk, avec Les NUS, il place sa voix et les mots qui vont avec. Premier texte en français Genet Jean, dont il apprécie les côtés anar-truand de cet écrivain d’exception. D’autres titres suivront : «Crucifixion», Neuroman, La force de l’islam puis d’autres encore dans une frénésie presque vitale d’écrire, qui habite Christian à ce moment là. Il pense avoir trouvé une formule pour faire Swinguer sa langue française.
Johnny Colère, leur titre emblématique le prouvera amplement. Ce morceau est une synthèse de tout ce qu’il aime dans le rock. Puissant rythmiquement, avec un riff de guitare qui lui rappelle sa période Heavy metal, un refrain punk quand il est repris en chœur, le tout chaloupé par une mélopée arabisante.
A Rennes, ils ont réussi avec Fred Renaud, adorateur de Keith Richards, leur Jumping Jack Flash à eux. La preuve en vinyle avec cette reprise du titre par Noir Désir sur TOSTAKY, unanimement décrit par les spécialistes et les médias comme le meilleur 33 T du rock hexagonal. Belle et sincère reconnaissance pour les textes et la musique inventés par Dargelos et Renaud.
Miossec, pourtant peu enclin à dire du bien de ce qui porte l’ADN de Rennes, ou Etienne Daho auront la même bienveillance vis à vis du groupe… Noir dez, Daho, Miossec… des valeurs étalons or.
Suite à une reformation pour un concert exceptionnel à l’Ubu en 2013, Etienne a proposé à Christian, de participer à la résurrection du groupe. Il n’est d’ailleurs pas venu seul puisqu’il leur a suggéré Jean-Louis Piérot (ex Valentins) pour mixer l’album. Le single du second album «Les années Reagan» réalisé par Etienne Daho lui-même, a la marque de fabrique du maître, qu’Etienne est devenu au fil de sa magnifique carrière. Signant là, un acte plus qu’amical en magnifiant par son talent cette chanson, pour un groupe qu’il met haut dans la sphère du rock français. Presque culte. Mais ça, pour le moment, seuls les initiés, doués d’une culture musicale pointue le savent. Comme Etienne Daho l’a dit à un média bretons, lors de sa venue en studio avec la nouvelle formation du groupe : Je suis heureux de faire parti de cette nouvelle aventure.
Alors Crions le fort : LES NUS sont de retour et leur Colère avec. Go Johnny, Go !!!…


LES NUS, L’ALBUM
Le groupe mythique refait surface pour réamorcer cette musique noire et sale qu’ils ont pratiquée d’une manière fanatique au début des années 1980, quand Rennes inventait d’autres esthétiques à la notion de rock français. Dans des concerts sauvages et incandescents, le groupe LES NUS concassait l’énergie du punk et les harmonies d’une new-wave en invention, le regard tourné vers Londres, New-York ou Berlin.
Onze titres d’un rock épique et littéraire puissant, noir et racé, jaillit en gerbe d’étincelles et rêve toujours de combats mythologiques et d’odyssée électrique. On découvre ou redécouvre la puissance de ces chansons et des mots, l’étrangeté conquérante du chant de Christian DARGELOS. Dans cet univers Fellinien, nourri de références circassiennes et de citations littéraires (Cocteau, Genet, Oscar Wilde), la dramatisation et la mise en espace sonore sont au cœur d’un combat qui ne dit pas son nom. On croise des saltimbanques, des trains voyageurs, des scènes d’enfance, une jeunesse éternelle où le Grand Meaulnes rêve de guitares électriques.
Les claviers Doorsiens de Rémy HUBERT et les guitares tranchantes à la Television de Goulven HAMEL tissent une toile épaisse qui rappelle parfois les jeunes Stranglers. La rythmique puissante et inventive d’Alain RICHARD et de Pierre CORNEAU (ex Marc Seberg) fait tenir cette Tour de Babel où l’on joue d’une seule langue. L’esprit de revanche, la gloire d’un retour fracassant, sont des idées qui brillent par leur absence.
Ici, on parle simplement de musique, de parcours, de vie, de mort, d’énergie, de joie et de plaisir. Ici, la musique croit encore en la possibilité pour le rock de défier les mythes.
Il y a cette respiration fondamentale dans ce disque, un souffle héroïque venu d’un âge révolu où l’on se mesurait encore crânement aux figures tutélaires, aux références et aux rêves, dans un sombre et éclatant combat chimérique.
Le groupe LES NUS pratique un rock homérique, qui part à l’attaque drapé dans ses oriflammes en mêlant les références et les citations. Avec une honnêteté fondamentale et un son qui ne triche pas, ils repartent à l’assaut des citadelles endormies. Et, cette fois, peut-être se réveilleront elles…
©Raymond Le Menn


1. La danse des loups 4’07
2. Le mime hurlant 3’44
3. Les années Reagan 3’36
4. Les marins 4’31
5. Le clown triste 4’25
6. Les rideaux rouges 4’44
7. Johnny colère 3’37
8. Le funambule 3’11
9. Le train 6’22
10. Petite fille 3’51
11. L’étrange vie 4’13


Christian Dargelos : chant,
Goulven Hamel : guitares,
Rémy Hubert : claviers/choeurs,
Pierre Corneau : basse (*avec l’aimable autorisation d’Atletico Music),
Alain Richard : batterie.
Avec l’aimable participation de Dominic Sonic : guitare acoustique (sur 5, 6, 10 ),
de Chris Georgelin : guitare (sur 1, 2, 10) et de Eric Orthuon : harmonica (sur 5)
textes : Christian Dargelos
musiques : Rémy Hubert (5, 7, 8, 10), Frederic Renaud (1, 2, 3, 4, 5, 7, 9,11), et Jean Marc Illien (6)
Enregistré au studio Cocoon / Rennes par Eric Orthuon / Mixé au New Reko studio par Jean Louis Piérot / Masterisé par Benjamin Joubert
Réalisé par Rémy Hubert & Les Nus , excepté «Les Années Reagan» réalisé par Etienne Daho
Photos, cover : Richard Dumas, inside : Gino Maccarinelli, Artwork : Maxime Le Clanche
Management : Fake / Jean-Marc Gatté / jeanmarcgatte@gmail.com (33) 6 71 70 37 98
Production : HYP / hyp@hyp-label.com
www.lesnus-music.com (en cours de construction)



SEASONS GREETINGS

Publié le 24 décembre 2015

Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année et une superbe année 2016, pour vous et tous ceux que vous aimez.
All we need is love. Etienne


Dessins : Andy Warhol



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RONE A L’OLYMPIA fearturing Etienne Daho

publié le 3 décembre 2015

Rone à l’Olympia fearturing, Etienne Daho, François Marry et Vacarme.

Revivez le concert de Rone ici : sur le site d’Arte



Photo Maxime Chermat

Rone à invité Etienne a chanter « Mortelle » pendant le concert qu’il a donné à l’Olympia le 30 octobre dernier, le passage d’Etienne est à 41 minutes et 05 secondes.

Depuis la révélation de l’album Tohu Bohu, Rone a fait du chemin. Le plus berlinois des producteurs français vient nous en faire la démonstration au détour d’une escale parisienne à l’Olympia.
L’occasion pour le natif de Boulogne-Billancourt de présenter son troisième album Creatures, véritable épopée sonore teintée de collaborations diverses, variées mais jamais attendues, qui a fait les beaux jours du label InFiné en cette première partie d’année 2015.
Un artiste à suivre donc et à (re)découvrir en live pour un concert qui promet d’être des plus novateurs dans le paysage électronique actuel. D’autant plus que Rone est ici rejoint sur scène par Etienne Daho, Vacarme et Frànçois Marry (de Frànçois and the Atlas Mountains)…



Photo Emmanuel Goulet

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Photo Tom Mc Geehan




SOIREE DAHO SUR ARTE

Publié le 18 novembre 2015

SOIREE DAHO SUR ARTE LE 21 NOVEMBRE :
« LONDON DAHO » CONCERT INEDIT A LONDRES

Après le documentaire diffusé à 22h20, Arte propose le concert inédit filmé à Londres pendant le Diskönoir Tour par Antoine Carlier.

Le Teaser



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UN ITINERAIRE POP MODERNE

Publié le 11 novembre 2015

SOIREE ARTE : ETIENNE DAHO UN ITINERAIRE POP MODERNE
Diffusion le 21 novembre 2015 à 22h20



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Arte diffusera ce 21 novembre ce documentaire de 52 minutes réalisé par Antoine Carlier avec entre autres la participation de :
Olivier Assayas, Dominique A, Jane Birkin, Christophe Conte, Lou Doillon, Richard Dumas, Debbie Harry, Gérard Lefort, Elli Medeiros, Jean-Eric Perrin, Partrick Zelnik, …
Comment approcher le mystère Étienne Daho, figure aussi célèbre que secrète, qui a traversé, très vite au premier rang, plus de trente ans de pop française ? En dépit de son influence, de sa notoriété, de ses succès (quatre disques d’or, six de platine), il a su se préserver d’une forme d’exhibition qui le répugne. Ses paroles et musiques ciselées, éminemment personnelles, sont là pour raconter ce qu’il est. Alors que son double album best of, L’homme qui marche, est attendu le 6 novembre, Antoine Carlier, qui a notamment réalisé le clip de « En surface », lui consacre un portrait élégant et pudique, à son image.

Le Teaser



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RONE FEATURING ETIENNE DAHO

publié le 23 octobre 2015

EN AVANT PREMIERE : MORTELLE
Le clip de RONE featuring ETIENNE DAHO


RONE à l’Olympia le 30 octobre 2015
Rone dans les Inrocks : ici.





L’HOMME QUI CHANTE

Publié le 2 octobre 2015
Mis à jour le 21 octobre 2015


Sortie ce jour de Daho, l’homme qui chante
Le dessinateur Alfred et l’auteur David Chauvel ont suivi Etienne depuis la confection des maquettes du dernier album Les chansons de l’Innocence retrouvée, jusqu’à la fin du Diskönoir Tour.
Cet album original retrace deux ans de la vie de cet album et pénètre dans l’intimité de l’artiste et de sa création.
Daho, l’homme qui chante Livre de 150 pages.
Sortie le 21 octobre – Editions Delcourt




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LIFE ON DISKÖNOIR TOUR BY ETIENNE

Publié le 28 septembre 2014
Mis à jour le 31 août 2015

 

Velizy (25 septembre 2014)

Première ce soir, enfin.
Les Visconti cartonnent en première partie.

Malgré l’impatience, le trac et ls petits aléas de la première que les musiciens et moi sommes les seuls à ressentir, nous sommes portés par un plaisir pur, prêts pour la suite.
Etienne


 

Gap (27 septembre 2014)

Deuxième concert à Gap. Nous traversons la France aller et retour. 11 heures de bus. La région est sublime, ciel et soleil d’été. La salle est pleine, il fait chaud, je renonce a mettre mon col de prêtre. Nous essayons une nouvelle setlist. Peaufiner sans cesse. Le public est avec nous, l’ambiance festive, nous sommes en nage. Beau concert pour nous tous. A la sortie une avalanche de mots doux, de sourires. Retour Paris. Je fais DJ set dans le bus.
Etienne

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Châlons- Lille- Bethune (2-3-4 octobre 2014)

Avec ces trois dates enchaînées nous avons vraiment l’impression de rentrer véritablement dans la tournée et de trouver nos marques. La première date a été annulée deux fois, donc j’ai une petite appréhension qu’il y ait un empêchement de dernière minute, mais le show est nickel et le public dément, vraiment à fond avec nous. Le concert de Lille se passe dans un théâtre sublime, là où j’ai joué pour la première fois dans cette ville. Le théâtre Sébastopol. Tout de suite pendant les balances, la sensation que le show va être intense et particulier. Ariel Koenig ouvre en première partie devant un public chaleureux. Puis c’est la folie pendant une heure quarante cinq. Edith Fambuena nous fait une visite surprise et nous rejoint sur scène. Ce concert restera longtemps dans nos mémoires. Bethune le lendemain dans un magnifique théâtre. Très bon souvenir d’y être déjà venu lors du Kaleidoscope Tour à l’époque de Eden. Nous sommes portés par un public incroyablement attentif aux nouvelles chansons et hyper réactif aux standards. Des sourires, des mots d’amitié, le bus est cerné au moment du départ. Emouvant.
Etienne

Avant de monter sur scène à Chalons. Mako, Alexis, Etienne, François, Marcello, Philippe.
Photo: Laurie Holzer
Presse : Article de Echo62.com ici , concert de Béthune


 

Meaux (7 octobre 2014)

Après la folie furieuse du nord, nous nous retrouvons dans ce joli petit théâtre de Meaux. L’acoustique pendant la balance est vraiment difficile. Emmanuelle notre ingénieur du son de scène est de retour et fait des miracles. Le public assez timide au début, se lève sur Saudade pour ne plus se rasseoir et la salle se transforme en véritable disco. Mako m’a offert l’album de Smokey Robinson Quiet Storm en vinyle. Alexis, notre clavier, ressemble à Smokey, c’est confondant.
Etienne

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Nancy – Thionville – Sausheim (9-10-11 octobre 2014)

Semaine de quatre concerts, assez intense. La salle Poirel de Nancy est absolument sublime, mais impossible à sonoriser correctement. Tout est archi fort. Nous nous battons tous contre cette acoustique rebelle, heureusement portés par un public dément qui m’offre la plus belle et longue ovation et ce, seulement après la deuxième chanson. Frisson. Thionville. Bonne acoustique, nous retrouvons nos marques. J’ai un peu perdu ma voix hier tant j’ai du forcer, mais après deux chansons, le plaisir pur et ma voix reviennent. Le public est attentif pendant la première partie du show qui présente le nouvel album et des titres un peu obscurs, puis se lève à partir de Boomerang pour ne plus se rasseoir. Belle soirée et public hyper chaud. Nous célébrons ce concert dans le bus qui nous ramène à l’hôtel à Metz. J’apprends que la salle de la Laiterie de Strasbourg est en travaux car le plafond s’effondre et qu’ils annulent tous les concerts, dont le notre. C’est la déprime, d’autant qu’avec la tournée marathon que nous faisons, les dates que nous leur proposons pour revenir jouer, ne leur conviennent pas. C’est minant.
Dernier soir de la semaine à Sausheim et apothéose. Le public est juste fantastique. Retour en bus, 7 heures de route. arrivée à Paris à 6 heures du mat. Nous sommes exténués, mais heureux.
Etienne

Photos avant de monter sur scène et dans mon dressing room avec le T shirt Ferrari acheté à Pise et qui fait des envieux.
Photos: Alexis Augustin, Laurie Holzer, François Poggio

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Caen – Rueil Malmaison – Luxembourg (15-16-17 octobre 2014)

La salle de Caen, le Cargo est vraiment géniale. L’acoustique et l’accueil sont parfaits.
Ce soir nous donnons un show compact devant un public qui nous porte haut. Retour dans ce théâtre que j’adore à Rueil. Contrairement à nos attentes, le public, rajeuni depuis mon dernier passage ici, se lève dès les premières chansons et le show devient magique, très festif. Puis longue nuit de bus pour aller au Luxembourg. Je fais mon petit Dj set disco soul . Ça a secoué dans le bus toute la nuit. Très mal dormi, gorge irritée par les concerts qui s’enchaînent et la clim, inévitable partout. La Rockhal à Luxembourg est construite dans un complexe d’usines rénovées et c’est esthétiquement sublime. La salle est bourrée, public très rock. Le show est électrique et nous nous donnons à fond. Gros succès. Cela nous console un peu de l’annulation de la Laiterie à Strasbourg. J’adore le groupe, l’équipe. La tournée la plus heureuse depuis mes débuts. Célébration, bus de nuit et arrivée à Paris à 6 heures du mat. Pas dormi. Zombie intégral. Repos avant Londres.
Etienne

Photos backstage au Cargo de Caen/ Photos: Alexis et François.

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Londres (23 octobre 2014)

A lire en écoutant « Give my love to London » de Marianne Faithfull


Avant de partir, j’écoute les mixes de Diskönoir, le live enregistré cet été à la Cité de la musique. Vraiment bien, sachant que ce concert était le premier que nous faisions depuis des lustres. Nous avons déjà ce son de groupe, très compact. Ma voix est souvent très rauque, mais il y a une bonne énergie et une pure émotion. A ce moment là je me demandais encore si je serais capable physiquement de remonter sur scène. La pochette dont la photo a été prise au French House de Londres par Richard Dumas est sublime. J’ai dans les mains ce petit carnet sur lequel je prenais des notes pour écrire les textes du dernier album. Si on regarde attentivement l’image, il y a un détail très étrange, une présence. Francis es-tu là ? L’artwork de Leslie David est magnifique, très art déco.

Je pars la veille pour une promo locale et pour accompagner la sortie de l’album. En prenant le train, beaucoup de bons petits signaux….. Je fais la couverture du journal de l’Eurostar et il y a franchement mieux pour passer inaperçu. Sous ma photo le titre You need to be profoundly frivolous. Yes maaa!!!!!!

Le jour J, j’essaie de rester calme toute la journée, même si je suis rongé par le trac. Le concert est sold out. Je pense à adapter notre show à Londres ou les concerts sont plus courts, mais finalement je ne change rien, car j’aimerais immortaliser les chansons du dernier album et aussi l’exhumation de ma petite chérie Il ne dira pas.
Ce concert dont le titre est « LondonDaho est filmé par Antoine Carlier et enregistré pour une diffusion sur Arte. Cela se rajoute à mon trac, car le soundcheck est assez difficile et je ne m’entends pas suffisamment pour bien chanter.
Je ne sais pas quelle langue choisir pour communiquer pendant le concert. Même s’il y aura une grande majorité de français, j’opte tout de même pour l’anglais. Je prépare tout un tas de choses à dire, que je ne dirai finalement pas. Je ne le sens pas. Je dirai finalement des idioties du style La dernière fois que je suis venu chanter à Londres j’étais encore un très jeune homme….J’avais 45 ans. Ah ah so funny, hein? Je dédie Les torrents défendus à William Burroughs et Des heures hindoues à Francis Bacon.

La salle est absolument sublime. Anciennement appelée le Camden Palace, je la connais bien pour avoir vu un tas de concerts mythiques et aussi pour y avoir fait des fêtes délirantes. Plus une place. Le public est hyper chaud et le concert vraiment mortel, passe en un éclair. Dès les premiers coups de cymbales, c’est parti, même s’il me faut trois morceaux pour me chauffer et oublier les caméras. Je suis porté par le public et par les musiciens. Je les regarde pendant le show. J’adore ces mecs. Nous sommes étrangement soudés par un lien très fort.

Après le show fête chez mon ami Jérôme Pijon au restaurant Oui madame, qui crée pour l’occasion un cocktail L’innocent Daho qui arrache violemment la tête. Puis toboggan au club La Culotte, qui porte vraiment bien son nom. DJ set ambiance disco club 54. Je m’endors aux petites heures du jour… Pendant tout le séjour j’ai en tête la chanson du denier album de Marianne Give my love to London. Dance by the lights of the moon, boys, dance by the lights of the moon.

Retour à Paris, peu dormi mais sur un nuage.
Etienne



Give My Love To London
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Préparation avec François Poggio
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Dressing Room
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Poster London Show
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L’innocent Daho ou le Diable vert? mmmmm….
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Au club La Culotte avec mon amie Jehnny Beth des Savages.


 

Liège – Bruxelles (30-31 octobre 2014)

Petite descente après l’euphorie londonienne. Hâte de reprendre le tour. Nous partons à Liège en train. A notre arrivée à Liège, nous sommes accueillis par une vingtaine de personnes qui nous attend déjà. Comment connaissaient-ils l’heure de mon arrivée, le numéro de la voiture ? Mystère !!!!!!
Le théâtre de Liège est superbe. Ce soir et demain soir, c’est Perez qui ouvre le show. J’adore sa nouvelle chanson Une autre fois.

Je l’observe des backstages pendant qu’il joue, avec la conviction qu’il va devenir grand.
Nous montons enfin sur scène. Le public est chaud. Plaisir pur. A la sortie, nous sommes encerclés par environ cent cinquante personnes qui me font une haie d’honneur et m’applaudissent. Une sortie mémorable. Je n’en reviens pas. Emotion. Puis voiture jusqu’à Bruxelles où je dors ce soir. Je suis mort de faim et épuisé en arrivant, mais impossible de trouver le sommeil. J’aurais du ressortir.
Après avoir dormi 14 secondes, je pars à la salle à 15h, car je dois faire une ITW pour la télé. La salle du Cirque Royal est une vraie merveille. A la balance, chose rarissime, le son est parfait, ce qui me rassure pour ce soir. J’essaie de me reposer avant le show, car je suis explosé.
Nous avons récupéré un tourbus pour la journée. Je m’aperçois à de menus détails qu’il s’agit du tourbus de Marianne Faithfull, ce que me confirme le chauffeur. Etrange, non? Je m’allonge mais ne réussis pas à m’assoupir. L’heure du show arrive enfin, avec l’agréable sensation que ça va être bien. Le concert est fantastique. Osmose entre le public chaud bouillant et nous. Son impeccable pour nous. A l’after show je suis rejoint par des amis, mais aussi, j’ai la surprise de voir François Marry et Les Atlas Mountains, dont j’adore La fille aux cheveux de soie, leur nouvelle chanson clippée par Antoine Carlier.

Il y a aussi le groupe Aline, qui vient de finir leur album produit par Stephen Street (The Smiths, New Order, Morrissey, Blur…). Retour en bus où je fais découvrir au groupe l’album de Moodoïd. Cette chanson est démente.

Nous arrivons à Paris à quatre du. Fracassés. Juste deux jours avant cette folle semaine à l’Olympia.
Etienne


Photo : Emile Destiné

Autres crédits photo : Anaïs Callens et Jack Saunders.

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Paris – Olympia (3-4-5-6 novembre 2014)

C’est à l’âge de 8 ans que je suis allé pour la première fois à l’Olympia. Ma tante Sonia, qui sera là le premier et dernier soir, m’y avait amené en matinée voir Petula Clark en 1965. Ma première salle parisienne fut aussi l’Olympia en 1985. Depuis, malgré les pressions diverses et variées, je choisis toujours d’y revenir. C’est en quelque sorte « chez moi ». S’y installer et poser nos valises pendant ces quatre soirs est un bonheur géant. Les trois jeunes femmes new yorkaises de Au Revoir Simone , dont le plus grand fan est David Lynch, complètent harmonieusement l’affiche. Tous les soirs en ouverture du show, avec leur musique hypnotique et barrée, elles charment leur monde. Comme sur la version album, elles viendront nous rejoindre tous les soirs pour chanter « Les Chansons de l’Innocence » en version disco kitsch. Pour les rappels, je change ma tenue de curé et enfile une veste Presley glam en fil d’or créée par Hedi S. Deux autres invités amis, le dernier soir, comme à la Cité de la Musique, Edith Fambuena (Saudade) et Jean-Louis Piérot (La Peau Dure). Le premier soir est électrique. Nous aurons quelques soucis de son qui seront réglés dès le deuxième soir. Le public s’est beaucoup rajeuni depuis la dernière tournée et beaucoup me voient pour la première fois. Les soirées vont crescendo. Le public me fait un accueil démentiel. Tous les soirs ce plaisir fou avec peut être un petit pic le 5. Le 6, cauchemar, je me réveille avec une angine carabinée. Plus un son et la sensation d’avoir des lames de rasoir dans la gorge. Je vis avec le spectre des annulations de l’année dernière et l’idée de devoir annuler un show me met dans une panique intégrale. Panique jusqu’à 18h ou on me fait un shoot de cortisone qui me fera chanter, sans que personne ne s’ aperçoive de rien. J’ai affreusement mal, mais dès que je mets le pied sur scène, j’oublie tout, je ne souffre plus. Je me laisse porter par la chaleur précieuse de ce public incroyablement enthousiaste.
En général, j’arrive à l’Olympia à 16h. Soundcheck avec les musiciens, puis je chauffe ma voix, je fais des étirements, je dine léger et je me prépare lentement. A 20h, je vais présenter Au Revoir Simone et je reviens m’habiller dans ma loge en attendant fébrilement le moment de rentrer sur scène. On entend le public gronder, embrassades avec le groupe, on se souhaite un bon show, puis c’est parti pour deux heures de pop songs enchainées en trombe dans des salles blindées. Après le show, nos familles, amis et médias, viennent nous saluer. C’est à la fois hyper fatiguant, car nous sommes vidés et affamés, mais aussi hyper bon. C’est probablement quelqu’un qui m’a serré la main ou léché le museau qui m’a refilé cette angine archi salope. Les risques du métier.
Ces nouvelles Olympiades ont été de sublimes moments d’euphorie. Inoubliables. Toute l’équipe s’est surpassée. Je n’ai quasiment pas fermé l’oeil de la semaine. La pleine lune, il parait. J’ai la sensation avec cette tournée et cet album, que je vis un chapitre nouveau. Beaucoup d’enthousiasme de la part de tout le monde. Beaucoup veulent revenir. La sensation d’être redécouvert en quelque sorte. Beaucoup de gens nouveau et aussi des amis du passé qui réapparaissent.
J’ai quelques jours off vont me permettre de me soigner et d’attaquer la seconde partie de tournée dont le rythme et le routing sont assez sauvages. Très hâte de retrouver mes frangins et ce bon vieux bus.
Etienne



Crédit : Marie Paluskiewicz
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Collection personnelle
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Pierre René Worms
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Natacha Joveneau

 

Marseille – Cannes – Sainte Maxime (13-14-15 novembre 2014)

Mon âme soeur Elli pour la vie m’a envoyé un sms qui va devenir mon mantra quotidien « Profite d’être toi ». Et à chaque seconde je réalise combien il est cool d’être moi, d’être vivant, de faire ce que j’aime, de recevoir tout cet amour tout le temps et d’en profiter consciemment.
Les jours qui ont suivi ces Olympias ont été assez pénibles. Grosse descente, car le méchant virus que l’on m’a salopement refilé est devenu bronchite et otite. Je garde le lit, exsangue.
Départ pour Marseille. Je suis encore faiblard mais trop excité de recommencer. Le Silo est une salle sublime, qui me rappelle un peu Pleyel dans son architecture. Edith nous rejoint. Sa mère et son frère sont là. Les gars du groupe Aline ont aimé le show de Bruxelles et veulent revenir.
J’adore jouer à Marseille. Toujours d’excellents souvenirs. Je stresse en peu, car je sais que ma voix n’est pas complètement là. Je tousse et me mouche abondamment, ni vu ni connu entre les chansons. Le public est archi hot, nous sommes transportés. Thierry Suc qui est là ce soir, me dit qu’il n’a jamais vu un public aussi enthousiaste à Marseille. Je suis heureux.
La presse du matin est super bonne. Dans le bus qui nous amène à Cannes, nous nous passons tous le journal. La date de Cannes était la plus redoutée de la tournée, car contrairement aux autres villes complètes, les locations étaient assez faibles. Pourtant ce soir, le palais des festivals est plein à craquer. L’acoustique est vraiment parfaite et nous donnons un concert ou nous nous faisons vraiment plaisir. Le public assez sage au début, se lève peu à peu et nous fait un triomphe. Insomniaque depuis le début de la tournée, je fais enfin ma première vraie nuit. Bonne presse encore qui arrive avec le plateau du petit dej. Mako m’a offert le premier album de The Impressions, le groupe de Curtis Mayfield, en vinyle. Je ne l’avais pas.
Il y a de sérieuses intempéries. Sur le trajet qui nous amène à Ste Maxime, nous sommes surpris de voir des surfeurs sur la côté cannoise. La salle de Ste Maxime est assez petite, mais l’acoustique y est parfaite. Il règne presque une ambiance vacances. Nous donnons un des meilleurs shows de la tournée. Je me sens complètement rétabli, ce qui est hyper cool pour faire ce show très physique. Le public est très mélangé. Des dizaines de petites filles sont là, devant la scène, chantent quelques chansons par coeur et me réclament « Week end à Rome ». Je n’en reviens pas. Rencontre avec des aficionados très sweet et retour Paris. 13 heures de bus. La belle aventure se poursuit.
Etienne

La Presse :
Article de La Provence ici , concert de Marseille
Article de Nice Matin ici , concert de Cannes



Crédit : Valérie Vrel
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Presse Marseille
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Hôtel room Marseille
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Soundcheck Alexis
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Soundcheck Marcello
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Soundcheck Philippe
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Hôtel room Cannes
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Presse Cannes
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Bus trip Alexis-Etienne
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Bus trip Philippe-François
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Bus trip Mako-Alexis
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Bus trip Etienne-Marcello
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Bus trip Mako-Etienne
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Bus team Yossi-Mako-Etienne-Marcello-Alexis-François
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The Impressions

 

Annemasse – Grenoble – Bourg-Lès-Valence – Clermont-Ferrand (19-20-21-22 novembre 2014)

L’album Diskönoir est arrivé chez moi ce matin et j’emporte des exemplaires pour les distribuer à toute l’équipe. L’arrivée d’un nouvel album est toujours un moment incroyablement magique auquel je ne m’habitue pas. La pochette est superbe, art déco, désignée par Leslie David et la photo est de nouveau signée par mon ami Richard Dumas. Nous l’avons shootée au French House de Londres. Il y a comme le fantôme de Francis Bacon qui hante cette image. J’ai dans les mains le carnet ou je note mes idées de chansons. Si l’on regarde bien, il y a un détail très étrange. Je vous laisse trouver…. L’enregistrement a été fait le 5 juillet à La Cité de la musique. Notre tout premier concert après toutes mes péripéties. L’émotion et la tension de la première fois sont palpables. Très émouvant pour moi. Le son est net et précis. L’énergie et le tracklist sont sensiblement différents de ce que nous faisons aujourd’hui. Le concert enregistré à Londres et qui fera l’objet d’un film et d’un documentaire, diffusés sur Arte, sera identique aux concerts que nous donnons actuellement.

Semaine de quatre concerts d’affilée. La saloperie que j’ai attrapé à l’Olympia ne me lâche pas et me gêne toujours un peu. Premier show d’ouverture à Annemasse. Message de Debbie Harry avant de monter sur scène. Bon présage. Le public est beau, réceptif, friendly. Il ondule tout le temps et connait les paroles par coeur, même celles des nouvelles chansons. Au moment de chanter Il ne dira pas un garçon me sort la pochette de ce 45t en vinyle. Puis lorsque j’attaque Week end à Rome, il sort une édition japonaise ultra rare de l’album La Notte, La Notte …Belle et cool soirée.

Nous traversons des paysages sublimes pour arriver à Grenoble. La salle a une acoustique fabuleuse et j’ai l’impression que nous y donnons l’un des meilleurs concerts de la tournée. Public hyper hot. Après le show nous nous retrouvons à l’hôtel pour boire des verres et évoquons l’aventure magique de la tournée du Condamné à mort. Jeanne me manque. Je l’appelle au réveil.
A midi, crêperie démente avec le groupe avant de prendre la route pour Bourg-lès-Valence.

Ambiance euphorique dans le bus, conduit par Scotti notre bus driver génial. Le théâtre de Bourg-lès-Valence semble être au milieu de nulle part et ne laisse pas du tout présager que ce concert sera mémorable. Le public est phénoménal et nous fait un triomphe. Les fans qui m’attendent à la sortie sont au delà du sweet. Puis voiture avec mon ange gardien Alexis pour dormir à Vienne.

Ce matin, beau soleil d’un été indien sans fin. Voiture pour nous rendre à Clermont-Ferrand. Coopérative de Mai. J’adore cette salle. Dans les loges, tout une iconographie de Serge G. Pochettes d’albums et photos de lui dans ma loge. Lorsque l’on a bien connu les gens, il est toujours difficile de se confronter à la mythologie qu’ils suscitent. Edith nous rejoint pour jouer Saudade et Perez qui est de plus en plus envoutant sur scène, assure la première partie. Le public est encore hyper chaleureux. Concert puissant, fluide. Apothéose d’une semaine fantastique et petit nuage. Après le concert, nous nous retrouvons tous au bar de la salle pour célébrer cette belle semaine.
Etienne


Ce Photomaton, etc… Coopérative de Mai (Clermont Ferrand ) – Aftershow et ma chambre d’hôtel
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Rat pack à Grenoble
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Alexis et Marcello
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Philippe et Etienne
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Scotti notre driver
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Marcello lit la bonne chronique du concert de Grenoble Daho, la volupté de la pop Française
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Philippe
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François lit Magic
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Mako et Marcello
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Route
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Damien Bertrand – Soundcheck
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Edith Fambuena – Soundcheck
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Perez et Etienne – Soundcheck
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Serge dans son bain
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Rue Serge Gainsbourg et dédicace de Charlotte
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Mickaël Tolliver (Les chroniques de San Francisco)

 

Rouen – Saint-Lô – Nantes – Tours (25-27-28-29 novembre 2014)

Une semaine fantastique. Premier concert à Rouen au 106. La salle est sublime et l’infrastructure, l’accueil sont parfaits. Le son est un peu inquiétant au soundcheck, mais impeccable, dès que nous attaquons le show. Le public est très chaud et le concert magique. La semaine commence bien. Jérôme Soligny est venu me voir. Il m’offre le nouveau 25cms vinyle de Bowie, Sue ». Son livre Writing on the edge est la lecture parfaite pour accompagner cette tournée.

Le 26 est off. Je m’exile en solo à Granville, histoire de voir la mer et respirer un peu. Laurie, notre ange gardien, m’a offert les Lettres de Koltès. Renversant. Fantabulous.

Je rejoins tout le monde à St-Lô ou nous jouons le soir même au Normandy. Ce soir, Auden, seul avec sa guitare, ouvre la soirée. Beau succès pour lui. La salle très rock est parfaite pour le show. Nous sommes un peu serrés sur scène et les lumières très proches de nous, nous donnent l’impression de jouer dans un sauna. Nous sommes en nage. Concert fantastique, public fabuleux. Je signe deux albums vinyles de La Notte, la note… pour deux enfants nés la veille. Coincidence?. Après le show, Nicole Medjeveski, ex compagne de feu Thierry Haupais, l’homme qui a découvert Marquis de Sade et moi même, entre autres, vient me retrouver avec Cathy Sève, dernière compagne de Thierry et responsable de la production dans les premières années Virgin. Elle me remet une bande de mon premier single inédit, Cow Boy. Sur la boite, il est marqué Daho Jr. Emotion. Cette période et cette tournée me reconnectent sans arrêt avec un passé avec lequel je me réconcilie sans cesse. L’innocence retrouvée, peut être. Je constate que les choses que l’on écrit, finissent par se matérialiser.

Nantes, Cité des Congrès. Grande salle intimidante et très belle. AV ouvre en première partie et fait un carton. Ils reprennent une de mes premières chansons On sf’ait la gueule. Vraiment bien. Très touché.
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Nous sommes portés par un public hyper chaleureux. Le concert est top. Thierry Alexandre , bassiste de Marquis de Sade est dans la salle. Il m’a accompagné au tout début et je lui dédie a nouvelle version de Il ne dira pas. Après le show, je retrouve backstage ma famille et des amis d’enfance. Je vois leurs yeux qui brillent.

Tours, Le Vinci. La salles est proche de celle de Nantes, donc pas de réadaptation brutale. Le public est incroyablement chaud dès le début, y compris pour les nouvelles chansons ou les titres plus confidentiels. Le concert passe en deux secondes et termine en apothéose une semaine démente. Pleins d’amis passent nous voir dans le bus après le show. Le public se masse autour du bus et nous fait des signes, nous envoie des baisers. Quelques uns montent, me disent leur plaisir que leur procure le show. Vraiment sweet.

Puis retour en bus, un peu de temps entre nous. Arrivée à Paris à 3 heures du mat. Crash de deux jours avant de reprendre la semaine prochaine.
Etienne


Etienne en 1996 (Photo session pour l’album Eden) par Alain Duplantier
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Vinyle 25 cms Bowie
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Writing on the edge de Jérôme Soligny – Les Lettres de Koltès
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Hôtel Granville
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Street Poster Tour à St-Lô
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Bande magnétique Cow Boy, premier 45t inédit d’Etienne Daho Junior.
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Là sur son cou gravé, un Daho bleuté…..
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François Poggio soundcheck
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Marcello Giuliani soundcheck
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Mako soundcheck
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Xaxier Marchand (Régisseur du plateau et déco) avec Etienne
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Jello Clerc (Régisseur Général) avec Etienne
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Sébastien Marc, Emmanuelle Corbeau (Ingénieurs du son scène) avec Etienne
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Damien Bertrand (Ingénieur du son en salle), Yossi Dehri (Créateur des lumières et scénographie) avec Etienne
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AV backstage concert Nantes avec Etienne
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Marcello Giuliani et le roadbook. Prochaine étape?
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Philippe Entressangle intensity

 

Montceau-les-Mines – Firminy – Lyon – Morges (Suisse) (3-4-5-6 décembre 2014)

L’hiver est enfin là, rassurant pour décembre. Le rythme de la tournée est fatigant et les troupes commencent à se désintégrer. La semaine risque d’être contrastée entre des théâtres classiques et la salle de Lyon, totalement aux antipodes. François à mal au bras, aux dents, Mako à la grippe et il est moribond avant d’entrer en scène, j’ai mal à la gorge…Quatre concerts d’affilée cette semaine. Il va falloir tenir. Pierre Alexandre Vertadier, mon manager, vient nous visiter pour doper le moral des troupes. Le théâtre de l’Embarcadère de Montceau-les-Mines est très cosy. Voire un peu trop. Le public est scotché aux fauteuils et seuls quelques fans hardcore se lèvent au péril de leur vie. J’observe Mako du coin de l’oeil. Il a des vertiges mais il va vaillamment tenir jusqu’au bout. La manche est lente à gagner, mais nous arrivons à tous les faire danser et à faire un gros succès. Une bonne soirée pour nous tous.

Le Firmament de Firminy est une grande salle aux structures métalliques. Le son au soundcheck est un peu angoissant, mais dès que nous attaquons, ça sonne d’enfer. Je suis déconcentré par quelqu’un qui me filme avec un flash lumineux et je rate Le grand sommeil. Je ne sais pas comment je me débrouille, mais j’anticipe de plusieurs mesures et je vois tous mes petits camarades en pleine panique. Impossible de me rattraper jusqu’à la fin de la chanson. Je me sens hyper mal de m’être planté, surtout sur un titre que je pourrais chanter en dormant, justement. Pourtant le concert est super. Ca joue vraiment bien et je chante bien. C’est super agréable. Là aussi, comme hier, le public est assez réservé. Toutes mes interventions tombent à plat. C’est déstabilisant, mais j’ai tout mon temps. Le show est vraiment bien, le public finit par se laisser apprivoiser et finalement nous fait un beau triomphe. Je décide à l’arrache de rejouer Le grand sommeil sans me tromper cette fois. Le public apprécie. Je vais pouvoir dormir tranquille. Pourtant en rentrant je regarde les news et j’apprends que le policier du NYPD qui à tué Eric Garner, pour avoir vendu des cigarettes à la sauvette est relaxé. Les images de ce pauvre homme qui se fait sauvagement étrangler me hante toute la nuit. Insomnie.

Arrivée à Lyon. J’adore cette ville et je pourrais rester des mois dans cet hôtel. Vieux fantasme de vivre à l’hôtel, avec presque rien. La salle du Transbordeur est parfaite pour notre show. Une bonne salle rock, public debout. Nous sommes près les uns des autres et nous jouons mieux lorsque c’est le cas. Sly Apollinaire et son groupe très cool, ouvre le show. Il se taille un beau succès mérité. Ici un lien pour sa video Trampoline :

Thierry Suc nous fait une visite surprise et vient accompagné de l’exquise Géraldine Pailhas. Yan Wagner que j’adore est là aussi pour faire un DJ set avant et après le show. Bonne surprise. Ici un lien pour visionner sa reprise de Some Velvet Morning reprise de Lee Hazzlewood et Nancy Sinatra. Il chante comme un dieu.

Le show est dinguissime pour nous sur scène. J’étais passé l’été dernier à Fourvières et c’était tellement magique, que j’avais une petite appréhension que ce soit moins fort cette fois ci. Mais nous sommes encore portés par une énergie phénoménale et un public brûlant. Du plaisir pur. Certainement l’un des concerts de la tournée le plus puissant. Ce soir c’est la fête des lumières. Difficile de rentrer à l’hôtel en voiture et nous finissons à pied. Dans la rue, la beauté partout.

Ce soir nous sommes au théâtre de Beausobres à Morges en Suisse. Super théâtre aux fauteuils jaunes, très seventies. Le public de ce genre de théâtre est réputé difficile. Les spectateurs sont souvent des abonnés. Pourtant, a part quelques spécimens sans âge, qui aveuglés et assourdis, s’enfuient dès les premières chansons, le public se lève, chante, danse et nous fait un triomphe. La présence de Marie Laforêt met la salle en émoi. L‘émoi se prolonge backstage avec les musiciens et moi même. Elle fait une grande entrée en me disant Bon, c’était très, très moyen, puis éclate de rire. Elle a aimé. Ca me touche beaucoup. Elle rayonne, très drôle et chaleureuse. Elle est accompagnée par des amis qui nous prennent en photo. Des images défilent « Master class », son époustouflante interprétation de Callas au théâtre (vu 4 fois), « Plein Soleil » (vu 25 fois), et puis ses chansons folk et pré-world, pionnière en la matière jusqu’à la fin des sixties, sa beauté glacée à la télé, puis très drôle et chic, un peu perchée… Tout cela me revient d’un coup. Je vais voir des choses sur Youtube. Je tombe sur une télé live ou elle chante L’amour de Moy , chanson du XV ème siècle et ou elle s’accompagne à la guitare. Des aigus d’une pureté absolue. Je n’avais pas oublié ce passage.

Et puis ça aussi, plus pop.

Une fin de semaine archi parfaite. Retour en bus. Ca secoue. Du mal à dormir. Deux jours de coma à Paris.
Etienne


Photo Jean-François Augé
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Alexis Anérilles soundcheck
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Marcello Giuliani soundcheck
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Laurent Bruel (Prompteur), Etienne et Jean-Paul Freyssinet (Backline) pendant le soundcheck
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Emmanuelle Corbeau (Ingénieur du son scène), soundcheck
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Patrick Pélamourges (Backline), soundcheck
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Alexis Augustin, ange gardien, soundcheck
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Paula Guastella (Opératrice des videoprojections) et Etienne, soundcheck
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Etienne, soundcheck
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Laurie Holzer, (assistante de production), Good Laurie, Bad Laurie backstage
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Pierre-Alexandre Vertadier (management), backstage
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François Poggio, backstage
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François Poggio, Etienne, Paula Guastella, super toxiques
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Marcello Giuliani, Etienne, sortie de bus, pas réveillés
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Marcello Giuliani, Philippe Entressangle, sortie de bus, pas réveillés
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On stage, photo Sylvain Brissot
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Etienne et Syl Apollinaire
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Etienne et Marie Laforêt
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Hôtel room

 

Les Sables d’Olonnes – Nîmes – Tarbes – Seignosse (9-11-12-13 décembre)

Avant dernière semaine. Avant de partir, je récupère le nouveau 45t vinyle de Soleil de Minuit pour les musiciens. J’aime beaucoup cette photo de Julien Mignot, faite pour la série de couverture du Metropolitan. Comme pour l’album live, l’artwork art déco est exécuté par Leslie David. Superbe, je suis très content. Nous arrivons sous un soleil très doux. Belle lumière qui fait du bien. Nous sommes à deux pas de la mer.
Je remplis mes poumons de ce bon air. J’en ai bien besoin, je suis inréveillable aujourd’hui. Totalement zombiesque, sensation de flotter dans l’espace. Le Théâtre des Atlantes est superbe. La vibe est bonne. Dès les premières notes, nous sommes portés par un public
incroyablement chaleureux. Le concert est dément et semble trop court. Gros succès. L’ami de Damien Bertrand, Yannick, venu voir le show avec ses enfants, m’offre un très beau vinyle rouge de Morrissey. En rentrant à l’Hôtel, je tombe sur un documentaire passionnant sur Julian Assange, mais je suis épuisé et tombe dans un profond sommeil.

Dans la précipitation de mon départ, j’ai oublié ma carte d’identité à Paris. Je ne peux pas prendre l’avion pour rejoindre Nimes, la prochaine étape. Je rentre donc à Paris en train et repars à Nîmes en train, ce qui me gâche un jour off, dont j’aurais bien eu besoin. Les musiciens me manquent. Je n’aime pas voyager sans eux. La salle de la Paloma est vraiment démente. Nevché assure la première partie et se taille un bon succès. Il me dédie sa superbe chanson Marseille

Touché.
La salle est blindée et le public super chaud. Ca commence bien, puis je me rends compte que quelque chose ne tourne pas rond. Il y a des sautes de niveaux sur les instruments. Au bout de quatre chansons on me passe le message qu’il y a un bug sur la console de façade et qu’il faut l’éteindre et la rallumer. Je dois expliquer au public, hyper patient et gentil que l’on doit s’arrêter cinq minutes. Nous retournons backstage.
Je suis effondré. Après cette interruption, le show repart en trombe et tout se termine bien. Après le concert, je retrouve Serge Bergli qui a filmé le concert de 2001, Le Tour de l ‘été sans fin, avec cette belle Ouverture si chère à mon coeur,

mais aussi une émission belge spéciale et rare, à l’époque de l’album Eden, avec la plupart des titres de l’album filmés. Il y aussi mon ami Bertand Fèvre, qui vient avec son jeune fils. Bertrand avait réalisé Tant pis pour l’Idaho. Il prend quelques photos et son fils filme 25 ans après son père, Le grand sommeil avec son téléphone portable. Le clip de Bertrand avait été très dérangeant et suggestif pour l’époque. Pudibonderie stupide.

Bertrand me rappelle que j’avais failli perdre un oeil pendant le tournage. Un des pompiers qui me lançait de l’eau avec une lance, me l’avait envoyé dans l’oeil. Nous avions du interrompre le tournage le temps que je retrouve la vue. L’artiste Lule photographie les musiciens sur un trampoline. Je me prête au jeu, mais je suis frustré d’avoir été trahi par la technique. Je suis perfectionniste et obsessionnel. Tout le monde me dit Ce n’est pas grave, c’était bien, le public comprend ce genre de choses… Je rentre à l’hôtel et malgré qu‘il soit superbe, ruminations, tranchage de veines. J’espère que le public merveilleux de Nîmes nous pardonnera.

Trajet Montpellier Tarbes en voiture. Une trotte. Le théâtre du Parvis. Superbe, mais comme c’est un public d’abonnés souvent âgés, qui ne laissent pas de places pour les fans, je suis un peu inquiet. Dès notre arrivée sur scène, les premiers rangs témoignent leur gêne, trop de lumières, trop fort, certains quittent le premier rang. Ouh là là… Ca va être sportif. Quelques kamikazes se lèvent pour danser. Et là, ça devient surréaliste. Le public assis râle, une jeune fille debout au premier rang se fait bousculer par un spectateur qui ne voit pas la scène. La fille l’envoie bouler, sa femme lui balance de l’eau. Mon sang ne fait qu’un tour. J’interviens et calme l’histoire. J’ai la rage. Je m’accroche et me donne à fond pour retourner la vibe et que ce show reste une fête, mais l’incident à calmé les plus téméraires. Je vais les chercher très loin et le concert devient subitement vraiment festif. Paradoxalement, nous avons à la fin une des ovations les plus chaudes de toute la tournée. Pari gagné, je suis content. Les retours sont bons. L’hôtel est superbe. Crash.

Bus avec les musiciens pour rejoindre Seignosse. La salle est top et juste en face de la mer. Avec une partie de l’équipe nous allons sur la plage profiter de la lumière et du bon air. Tout le monde y va de ses photos. Beau moment. Des aficionados amis m’offrent le dernier Bowie en vinyle et des friandises pour la route. Super cute. La salle est blindée. Public jeune et bien chaud. Deux heures de pur plaisir, de visages confiants, de corps qui ondulent. C’est sexy. J’aime chaque chanson du show. Je n’arrive pas à m’en lasser alors que nous jouons depuis le mois de juillet. Toujours la même émotion, le même plaisir. Je dois par contre éviter de plus en plus les regards coquins de François pour éviter tout départ de fou rire. Finir cette semaine avec un concert comme celui ci nous met dans une belle euphorie. Cette semaine a été fatigante. Bus de retour. 12h de route. Super tape cul. Nous arrivons à Paris à 9h du mat fracassés. J’ai du mal à imaginer qu’il ne reste qu’une semaine. Je ne veux pas y penser.
Etienne


Photo Jean-François Augé
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Faycal Hammi (Assistant Lumières) et Etienne
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Nevché et Etienne backstage Nîmes
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François, Etienne, Marcello et Mako, répétitions dans le bus
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Le réalisateur Bertrand Fèvre et Etienne, backstage Nîmes
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Sur scène, Nîmes, photo Bertrand Fèvre
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Off à Nîmes, Philippe, Laurie, François, Alexis
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Alexis, Philippe, loge, Photo Lule
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Mako, Alexis, loge, Photo Lule
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Mako, loge, Photo Lule
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François, Marcello, loge, Photo Lule
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Damien Bertrand (Ingénieur du son en salle), Yossi Dehri (Créateur des lumières et scénographie) avec François, Etienne, loge, Photo Lule
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Philippe, loge, Photo Lule
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Philippe, Mako, François, Etienne, Alexis, Marcello, hôtel Rex à Tarbes, juste avant le départ pour Seignosse
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Mako, Etienne, on the road
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Stand guitares François Poggio
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Alexis, Seignosse
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Philippe, Laurie, Etienne, François, Marcello, Seignosse
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Philippe, Laurie, Etienne, Paula, Yossi, François, Marcello, Seignosse
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Yossi, Seignosse
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Yossi, Paula, Seignosse
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Paula, Etienne, Seignosse
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François, Etienne, Seignosse
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Marcello, Seignosse
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Alexis, Marcello, Yossi, Paula, Philippe, Seignosse
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François (L’invitation cover remake), Seignosse
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Laurie, François, Seignosse
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Yossi, Marcello, Seignosse
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Laurie, Seignosse
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Jeremy et Etienne au stand merchandising
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A la demande générale, Week end à Rome en duo. Photo Jack Torrance

 

Brest – Toulouse – Bordeaux – Rennes (16-18-19-20 décembre 2014)

Dernière semaine. Ce matin je prends l’avion pour Brest. Je reçois un message de Debbie Harry qui est aussi à l’aéroport. Elle jouait avec Blondie hier soir à Paris. Dans la salle d’attente pour Brest, bonne surprise, je retrouve Antoine Carlier et Thomas Robin qui viennent filmer des moments de cette semaine pour le documentaire pour Arte. En arrivant à la salle du Quartz, plein de souvenirs me reviennent en mémoire. La dernière fois que j’étais ici, c’était pour « Le condamné à mort » avec Jeanne Moreau. Souvenirs merveilleux et drôles avec le recul. La colère de Jeanne qui ne voulait pas dormir à Roscoff et faire de la route après le concert, car il y avait une tempête de neige. La chute que lui ai évitée dans un escalier et qui aurait pu lui être fatale. Frémissement d’horreur rétroactif. Edith est là pour la semaine et intervient tous les soirs sur « Saudade ». Ce soir j’ai le trac. Ma voix commence à fatiguer avec ce rythme et sais que le public ici est difficile. Pourtant la salle est chaude et nous porte haut une fois de plus. Le concert est nerveux. Les musiciens sont vraiment des tueurs. Nous commençons bien la semaine. Après le concert je retrouve Mars mon ancien bassiste. Joie de le revoir. Il m’offre une version hand made de son nouvel album « Bienvenue dans l’espace ». Miossec est aussi venu nous voir. Je l’aime beaucoup, mais il y a trop de monde backstage pour communiquer.
J’aperçois aussi Christophe Mevel et Cyril Pansal des HF 90. Au moment ou j’ai chanté Il ne dira pas je leur ai adressé une dédicace spéciale pour avoir repris génialement et intégralement mon premier album Mythomane. On me remet aussi une enveloppe avec des photos de moi, pré Mythomane, dans une fête foraine à Rennes. A l’intérieur, un petit mot. J’appelle, reconnection. A l’hôtel un documentaire dément sur les couples mixtes de soldats noirs américains et de femmes allemandes pendant la dernière guerre. Le discours de Martin Luther King me retourne toujours. Pourtant ce qui s’est récemment passé avec Eric Garner, montre que l’évolution en la matière n’est que superficielle. C’est flippant.

Avions Brest Paris et Paris Toulouse. Travel day et jour off ultra bienvenu à Toulouse.
Le lendemain nous jouons au Bikini. J’adore cette salle. Le patron Hervé est hyper accueillant et chaleureux. Marc Desse qui assure la première partie m’offre son album en vinyle. Il y a dessus cette chanson que j’adore Ma fiancée.

Le concert est dément. Salle debout et public ultra chaud. Le concert passe en deux secondes. Inoubliable. Backckstage, je retrouve celui à qui je dois beaucoup, Hervé Bordier. Il a créé les Transmusicales et c’est lui qui m’a poussé de force sur la scène des Trans en 1980. C’est vraiment là que tout a commencé pour moi. Laurie me remet une enveloppe. A l’intérieur, une lettre d’un de mes amis d’enfance, François. Avec Benoît, son frère jumeau et moi, nous nous nous sommes fabriqué dès le plus jeune âge, un bagage culturel qui nous a façonné pour la vie. Sa lettre me met en joie. Bien entendu et c’est tout lui, même pas un numéro de téléphone pour pouvoir le joindre. C’est à la fois un oubli (?) sublime et c’est aussi frustrant de ne pas pouvoir l’appeler. Il y a aussi ce disque dans l’enveloppe. Une compilation du Velvet Underground, pochette avec la bouteille de Coca, qui est le disque d’origine, que nous écoutions en boucle, avant de pouvoir nous procurer celui avec la banane de Warhol.
Cette tournée ne cesse de me reconnecter avec le meilleur de mon passé , comme pour annoncer un cycle nouveau. Après le show, Hervé le patron, nous invite à prendre un verre, mais je me connais. Je sens que je peux vraiment glisser ce soir et il reste encore deux concerts importants à assurer. Je file à l’anglaise.

Les musiciens me manquent. Nous partons en bus tous ensemble à Bordeaux. Nous avons un nouveau chauffeur, suite à un incident survenu à Seignosse. Le chauffeur, gêné par les fans qui entouraient le bus et aussi par l’absence de lumière, a embouti un stand de débit de boissons, sans que les musiciens et moi, à l’intérieur du bus, nous en rendions compte. Arrivée à Bordeaux et direction le théâtre Femina, ou nous sommes superbement accueillis par Yohann. C’est Fandor qui assurera la première partie et qui se taillera un beau succès. Fandor m’offre un 45 tours hand made et ses albums. Pour rendre hommage à la pochette de mon album La Notte, La notte. .. , le groupe porte une marinière sur scène. Une délicatesse vraiment super sweet.

Le théâtre est très beau, mais à la balance, le son nous fait craindre le pire. Trauma de Nancy. Damien Bertrand et moi n’en menons pas large.Mais dès les premiers coups de cymbales, on sent que le show va être dément. Tout est d’une fluidité incroyable et il règne une ambiance de fête. Nous avons une ovation dès le premier titre et cela jusqu’à la fin du show. Vraiment l’un des meilleurs souvenirs de la tournée. Nuit à Bordeaux. j’aurais préféré prendre le bus de nuit avec les musiciens, mais si je ne dors mal dans le bus, le show à Rennes s’en ressentira.

Pour arriver à Rennes, nous devons prendre deux avions. Le Paris Bordeaux est en retard. Je commence à m’angoisser. Je regrette de ne pas avoir pris le bus. Heureusement le Paris Brest est aussi en retard et nous arrivons ras les fesses à choper la correspondance.. Enormes turbulences et petit avion à hélices. Trop de stress de ne pas arriver à temps à la balance. Alexis me calme. Je ‘ai pas eu le temps de manger quoi que ce soit depuis ce matin. J’arrive à Rennes rincé et affamé. Petite pause avant le soundcheck. La salle du Liberté est très grande. C’est là ou on remettait des prix aux écoliers quand j’étais enfant. J’avais eu deux prix deux années de suite pour avoir été 3ème toute l’année. Il y a une grande effervescence autour de ce concert et ça me met une grosse pression. En plus il y a famille, profs, amis d’enfance, amis musiciens à la dent dure, exs, etc.. Trac. Trac Trac. Le soundcheck se passe bien. Nous sommes rejoints par Philippe Pascal pour répéter Chelsea Girls de Nico. C’est lui qui a eu cette belle idée. Nico est une partie de notre lien, de notre culture commune.

C’est un moment intense de faire ce duo avec lui. En une répétition, c’est plié. Avant le show, toute l’équipe se retrouve pour boire du champagne et fêter cette fin de tournée. Personne n’a l’air d’avoir envie de croire à cette fin. Je n’ai pas non plus envie de me laisser engloutir dans des émotions nostalgiques avant ce show. Laurie à ramené le double vinyle de Diskönoir pour le faire signer à tout le monde. Il est superbe. Cette photo de Richard Dumas est une tuerie. Ce soir le groupe de Frank Darcel, Republik, ouvre le show et remporte un bon succès. Retrouver Frank est un moment fort.

La salle est blindée. Le public vraiment dément et chaleureux, bouge comme les vagues de l’océan. Au moment des rappels, Philippe Pascal vient me rejoindre sur scène. Stupeur dans la salle. Le moment est rare et inattendu. Nous attaquons la chanson. Je l’observe, spectateur du moment. Il a toujours eu cette magie magnétique. Un moment symbolique inoubliable pour moi. Avoir à la fois Frank Darcel et Philippe Pascal, 30 ans après Marquis de Sade, sur la même scène, est un genre d’exploit. Nous allons ensuite tous célébrer cette soirée à l’Ubu ou je retrouve tous mes proches, les musiciens et l’équipe technique. Une partie de la scène rennaise est là. Outre Philippe Pascal et Frank Darcel, il y a Dargelos (Les Nus), Dominic Sonic, Sergeï Papail (Frakture), Daniel Paboeuf, Xavier Géronimi, Jean Louis Brossard, Béatrice Macé des Trans, etc… Lou Lesage, toujours aussi sublime, fait un super DJ set, mais tout le monde reste agglutiné au bar, malgré un serveur ultra revêche. A trois heures du mat, le bus repart à Paris. Avec les musiciens, nous avons du mal a réaliser que c’est fini. Nous continuons sur la lancée et arrivons à Paris en ayant dormi 14 secondes. Je récupère toutes mes affaires, vêtements de scène, valises, cadeaux (entre autres le super bouquin de photos Negative de Chris Stein, un album de titres des Ramones choisis par Morrissey, le vinyle de Space Oddity de Bowie, etc… merci merci merci à tous). Tout le monde part dans tous les sens, on ne se dit pas au revoir ou à peine. Pudeur. Dans le taxi, je me rappelle mes inquiétudes concernant ma santé au moment où l’on m’a remis la liste des dates de la tournée. Un cinquantaine de concerts? La France au pas de charge dans tous les sens? Mon corps allait-il tenir après mon Truc? Et puis concert après concerts, chaque date fut une véritable victoire. Je suis à la fois heureux d’y être parvenu et désorienté. Ah, on ne repart pas lundi? ?????
Etienne
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Crédit Jean-François Augé
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Antoine Carlier, Etienne, Thomas Robin, Airport pour voyage à Brest
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David Omer (Assistant son façade) et Etienne, Soundcheck Brest
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Chinese François Poggio à la batterie, soundcheck Brest
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Yves Venet (Opérateur lumières) et Etienne, Bikini, Toulouse.
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Philippe Entressangle et Etienne, soundcheck Toulouse
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Marc Desse et Etienne , Bikini, Toulouse
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Avec Hervé, propriétaire du Bikini, Toulouse
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Presse du matin, Toulouse
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Edith Fambuena, Tourbus, trajet pour Bordeaux
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Thomas Robin et Antoine Carlier, Tourbus, trajet pour Bordeaux
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Toxiques Francois, Marcello et Philippe, Bordeaux
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Etienne Soundcheck, photo Jean-François Augé
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Fandor et Etienne, Backstage Bordeaux
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Avions, Avions, retards, retards… , Bordeaux Paris – Paris Rennes
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Vincent Aerts (Lumières), catering, Rennes
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Franck Darcel (Republik) et Etienne, soundcheck Rennes


Philippe Pascal et Etienne, backstage Rennes
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Philippe Pascal et Etienne, soundcheck Rennes, répétitions de Chelsea Girl
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Frank Darcel, Philippe Pascal et Etienne, backstage Rennes

 

Bye Bye Diskönoir !!!!! (23 décembre 2014)

Merci merci merci à toutes celles et tous ceux qui sont venus nous rejoindre pendant cette folle tournée. Des souvenirs lumineux, inoubliables grâce à vous. Amour.
Etienne

 

Souvenir du Diskönoir Tour à Rennes (publié le 21 juin 2015)

CHELSEA GIRLS repris par Etienne Daho et Philippe Pascal
Le dernier jour de la tournée Diskönoir à Rennes le 20 décembre 2014, Philippe Pascal, chanteur mythique du groupe Marquis de Sade, rejoignait Etienne pour une reprise de Chelsea Girls de Nico, écrite par Lou Reed. Sublime.
Montage : Pierre-Jean Pascal


Etienne et Nico : Photo Richard Dumas
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Nico

 

Répétitions du DISKÔNOIRSUMMERTOUR (juin 2015)

Nous y sommes enfin. Tous les 6 à réarranger, retailler, préparer les chansons des shows de juillet et août. Les doigts d’une main , Mako, Marcello Giuliani, François Poggio et deux nouveaux musiciens par rapport à la précédente tournée: Matthieu Rabaté à la batterie (Album Réévolution, Réévolution Tour,…) et Jean -Louis Piérot (Album Corps et armes, Les chansons de l’innocence retrouvée, Tournée Paris Ailleurs, Tour martien…). La tension et l’excitation montent.
Etienne


Affiche du Diskönoirsummertour
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Répétitions, Francois et Marcello
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Répétitions, Mako
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Répétitions, Jean-Louis
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Repetitions, Matthieu
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Répétitions, Etienne

 

Les Eurockéennes de Belfort – Beauregard Hérouville (4 et 5 juillet 2015)

Grisé par les bonnes vibes du Diskönoir Tour et des festivals de l’été dernier ( entre autres Les vieilles Charrues, Fourvière, magique…), j’ai annoncé à la surprise des personnes avec lesquelles je travaille, que je voulais refaire une tournée des festivals cette année. Soit. Me voici donc à nouveau sur les routes, avec mon groupe adoré (Mako : Guitare, Marcello Giuliani : Basse, Matthieu Rabaté : Batterie, François Poggio : Guitare, Jean-Louis Piérot : Claviers) et une équipe technique vraiment parfaite et sur laquelle nous pouvons nous appuyer. Damien Bertrand au son et Yossi Dehri pour les lumières. J’ai voulu un show basé sur des titres au tempo rapide et majoritairement des tubes. J’ai ajouté Jungle Pulse, Duel Au Soleil et Réévolution que j’adore jouer et qui me semble tellement d’actualité.

Première étape, les Eurockéennes de Belfort. C’est le premier concert après six mois d’interruption, la programmation peut drainer un public qui ne s’intéresse pas à moi (il y a la bagatelle de plus de 40 000 personnes) et il fait 45 degrés au pied de la scène. Un défi qui ne déplait pas. Le show commence doucement. La chaleur est quasi insoutenable. Le public s’étend à perte de vue, c’est vraiment impressionnant et nous porte. Le groupe est fort, soudé. Puis au bout de la troisième chanson, le show prend son rythme de croisière, crescendo, pour finir en beau succès. Pari gagné. Puis 11h de bus de nuit pour regagner Hérouville. Ces trajets sont tuants, je n’arrive pas à dormir.

Crash dans un hôtel ou je récupère vaguement mes heures de sommeil. J’arrive sur le site au moment ou Django Django joue. Je les adore. Il a plu toute la journée et le soleil se lève timidement.
Le public (25 000 personnes) hurle d’impatience. Une clameur énorme monte lorsque nous arrivons sur scène.Il y a une belle lumière de soleil couchant. Puis pendant une heure, nous déroulons le show en trombe. Le public est majoritairement hyper jeune et chante par coeur toutes mes chansons. C’est très fort. Après le show, festoyage de rigueur et rentrage à Paris en bus. Nous arrivons à Paris à 4 heures du mat. Fracassés.
Etienne

Photos: Matthieu Rabaté et Ouest France


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Les Francofolies de la Rochelle – Pause Guitare à Albi – Les déferlantes d’Argelès (10-11-12 juillet 2015)

Semaine de trois concerts d’affilée avec l’avantage que nous prenions nos marques et améliorons le set. Désavantage, la grande fatigue due aux longs trajets en bus. Nous arrivons à la Rochelle. Je n’y ai pas joué depuis 1993 ou je partageais l’affiche avec Dutronc. J’ai un mélange d’excitation et d’appréhension. Je suis très attendu et les Francofolies sont un lieu de concentration de tout le showbiz parisien, prêt à vous massacrer en cas de faux pas. Bon signe, lorsque j’arrive, Je vois Rone et François Marry. Je suis hyper heureux de les voir. Repos l’après midi à l’hôtel ou j’essaie en vain de dormir. Antoine Carlier est venu prendre quelques images de scène pour le documentaire qu’il prépare sur moi. Le climat est bon, pas trop chaud, pas comme la semaine dernière. L’accueil est dingue, mais bizarrement, je ressens que le show à du mal a décoller. Week end à Rome, seul sur le proscenium, en duo avec le public, me donne la chair de poule. A partir de ce moment, le show est déroulé tambour battant par le groupe, impeccable. Les lumières de Yossi Dehri sont magiques. En sortant de scène, j’apprends que la console de façade à eu une panne sur la première moitié du show, avec des interruptions de son. Gérard Pont à l’air content, mais pour moi c’est la déprime. Tout le monde se donne tellement de mal pour que tout soit parfait et nous sommes bêtement piégés par la technique. Très frustrant malgré des réactions enthousiastes, comme celles de Gérard Manset que je respecte infiniment. Damien Bertrand qui fait le son est aussi miné que moi. Mon manager Pierre Alexandre Vertadier, relativise, très pragmatique. Il a raison. Nous nous consolons les uns les autres dans le bus qui nous amène à Albi. 11 heures de route.

Je lis une nouvelle bio sur Dusty Springfield et ça me donne envie de tout réécouter. Je dors vaguement jusqu’a Albi. L’hôtel est démentiel et je demande à y passer la nuit pour être certain de bien dormir. L’accueil à Albi est inimaginable de gentillesse et de coolerie. Que des bonnes ondes. Pierre Alexandre m’envoie la presse de la veille qui est très bonne. Les journalistes ont compris que le problème technique n’était pas de notre fait. Je décide de changer la setlist. J’enlève Satori thème qui ne fonctionne que s’il fait nuit à cause des lumières et rajoute Duel au soleil. Ca semble très bien. Je monte sur scène à l’heure ou le soleil se couche et la lumière est sublime. Même s’il fait très chaud, le concert est fluide, énergique et passe en une seconde. Le groupe est très puissant et soudé. Le public danse et chante avec nous. Devant, des visages amis, connus. Le bonheur. Il y a de la séduction dans l’air. Nuit à Albi.

Départ à 8 heures du matin pour Argelès. J’adore cette région. Je pourrais m’y installer. Idem, l’accueil des organisateurs est très chaleureux. Les musiciens vont faire un tour en bateau et se baigner, mais je n’y vais pas. Ma journée est conditionnée par le moment ou je dois monter sur scène et je n’arrive pas à faire quoi que ce soit d’autre. J’ai besoin de me préparer, de chauffer mon corps, ma voix, de préparer LE moment ou je monte sur scène. C’est quasi religieux pour moi. Et puis laisser monter les choses jusqu’au climax, sans en faire des tonnes, sans bla bla inutile. Fournaise. Ce soir, comme hier, c’est une fête. Le public chante et danse avec moi. C’est beau à voir. Euphorisant. Nous rentrons à Paris direct après le concert. 12 heures de bus à refaire le concert, la vie… être ensemble avec ces gars que j’adore. Mentalement, je récapitule cette fantastique année sur les routes. Ce Diskônoir Tour insensé.
Etienne

Photographies:
Jack Torrance, Pierre Alexandre Vertadier, Lilian Ginet, Xavier Leoty.


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Les arènes de Nîmes (21 juillet 2015)

Je rejoins les musiciens à la gare de Lyon. Nous allons à Nîmes en train. Heureux de les retrouver. Je modifie la setlist car le show ce soir est plus long que d’habitude. Nous n’avons pas joué depuis une semaine, il n’y aura pas de balance son et il fait plus de 40 degrés. Pour vous donner une idée, cela équivaut à entrer en costume dans un sauna. Des tas de raisons de s’angoisser. Je suis logé dans un hôtel sublime ou je me repose de ma courte nuit. Tout TS3 et Pierre Alexandre sont là pour m’accompagner ce soir. Avant de quitter l’hôtel, je passe un moment avec Joan Baez qui m’apaise. Je la trouve sublime. Je viens de voir un doc sur son parcours. Je repense au couple artistique qu’elle forma avec Dylan, tous deux magnifiques activistes, amoureux de la liberté. Le doc passe sur Arte samedi soir, 25 juillet à 22h20 (http://www.arte.tv/guide/fr/042212-000/joan-baez)

Perez joue ce soir. Son album sortira enfin à la rentrée. J’ai toujours rêvé de jouer dans cet endroit. Dès que je rentre sur scène je suis saisi par la beauté du site. Le public est chaud. Devant moi les étoiles…. Je suis en nage en quelques secondes. La sueur me pique les yeux, je ne vois plus rien. Comme nous n’avons pas fait de balance, j’ai du mal à trouver mes marques au début. Je m’entends mal mais je passe outre, porté par un public très chaud. Le show est très festif et passe en deux secondes. Beau succès. Nous planons.
Etienne

Photographies: Mélanie Capuano, Antony Chardon, Luc Casagrande, Collection Personnelle


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Photo : Antony Chardon
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Photo : Antony Chardon
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Photo : Antony Chardon
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Photo : Antony Chardon
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Photo : Mélanie Capuano
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Joan Baez et Etienne

 

Paleo festival de Nyon en Suisse (26 juillet 2015)

Nous nous retrouvons à la gare de Lyon direction Genève pour jouer au Paleo ce soir. Après la canicule de Nîmes, il pleut des trombes à Nyon. De la boue partout. Il y a ce soir une espèce d’excitation palpable. Nous sommes impatients de monter sur scène. La pluie ne se calme pas. La dernière fois que nous avions joué à Nyon, il y avait eu un orage phénoménal pendant mon concert. C’était très beau et le public était tout de même resté. Dès les premiers coups de cymbales du « Satori thème » d’ouverture, nous sentons que le show va être puissant, festif. Le public est là, chaud malgré la pluie. Sur scène, nous ne formons qu’un. Le show passe à toute allure. Gros succès.

Le festival clôture sa saison ce soir et fête ses 40 ans d’existence. Pour célébrer cet anniversaire, il y a un feu d’artifice magnifique. Nous festoyons backstage. Heureux. Réveil à 6h30 pour reprendre le train pour Paris. C’est le dernier concert du mois et nous allons nous manquer. Rendez vous à Charleville le 20 août.
Etienne


Photo : Lionel Flusin
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Photo : Cédric Sandoz
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Photo : Lionel Flusin
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Photo : Vincent Guignet
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Cabaret Vert à Charleville Mézières – Brusssels Summer Festival à Bruxelles (20 et 21 août 2015)

3 semaines sans jouer et l’angoisse de ne plus savoir comment affronter la scène. Reprovoquer ce drôle de déclic qui fait que l’on fabrique une zone d’inconscience qui permet de se montrer devant des milliers de gens. La veille, j’ai organisé à la hâte une petite répétition chez moi, histoire de se remettre les chansons en tête. Nous répétons avec Matthieu, François et Marcello. Et je retrouve la bonne et rassurante impression de l’unité du groupe. Nous nous retrouvons à la gare de Lyon sous une pluie battante pour prendre le bus pour Charleville Mézières. La ville d’un de mes héros d’enfance, Arthur Rimbaud. A notre arrivée, nous avons, chose rarissime, la possibilité de répéter pendant une heure et de retrouver nos marques. Heureux de retrouver l’équipe, les musiciens et Laurie, mon personal guru. Il a beaucoup plu et il y a des flaques de boue partout. Mais au cours de l’après midi le soleil réapparait. Dément. Le trac est monté tout l’après midi doucement et sûrement. Au moment de monter sur scène j’ai les jambes coupées. Il y a plus de 20 000 personnes. J’attaque Satori thème et la magie opère. Je me laisse porter par un public très chaud. Je retrouve ce plaisir inexplicable d’être sur scène et de partager ces moments suspendus. Depuis le début de la tournée, je joue presque tout le temps avec Christine and the Queens mais je ne l’ai pas encore rencontrée. Les organisateurs de concerts ont considéré que l’association des deux faisait une bonne affiche et effectivement ça fonctionne très bien. Elle est vraiment sweet et je suis content de la rencontrer. Elle me dit qu’elle est fan de moi mais qu’elle est trop timide pour venir me parler. Ce soir je dors sur place. Je retrouve à l’hôtel Pierre Alexandre et des amis qui ont fait le voyage de Paris pour venir me voir. Je me sens bien.

Au réveil le temps est sublime. Alexis qui est mon ange gardien me conduit en voiture de location jusqu’à Bruxelles. Les musiciens sont déjà sur place. L’endroit ou nous jouons est exceptionnel de beauté. J’ai l’intuition que ça va être bien. Avant moi il y a un groupe que j’adore, Girls In Hawaï. J’avais déjà joué avec eux aux Vieilles Charrues l’année dernière et je les avais rencontrés. Je suis content de les revoir. Leur show est vraiment mortel. Je joue tard ce soir mais je suis content de pouvoir jouer la nuit ou les projections et les lumières de Yossi prennent toute leur dimension. J’ai constaté que le public se laisse davantage embarquer si on joue de nuit. Il y a d’après ce que l’on me dit, 20 000 personnes qui dansent chantent et me font un triomphe. Le son de Damien et Cédric est nickel. C’est grisant. J’ai toujours adoré jouer en Belgique et j’ai un très bon rapport avec le public belge. Nous célébrons ce succès backstage avec l’équipe, le groupe, quelques amis et médias qui semblent avoir beaucoup aimé le show. Puis retour à Paris en bus. Arrivée à 5h du mat. Plus que deux concerts avant la fin de cette aventure. Je ne veux pas y penser.
Etienne



Crédit : Eric Danhier
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Etienne en backstage à Charleville Mezières. . . Mako, Marcello Giulani, Etienne, Matthieu Rabaté, Jean-Louis Piérot et François Poggio
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Marcello Giulani et François Poggio
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Mako, Matthieu Rabaté, Marcello Giulani, Etienne, et François Poggio et Jean-Louis Piérot
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Mako, Matthieu Rabaté, Marcello Giuliani et François Poggio
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Jean-Louis Piérot
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Crédit : Hatim Kaghat
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Crédit : Lara Herbinia
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Crédit : Denoual Coatlevin
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Crédit : Lara Herbinia
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Crédit : Marie Paluszkiewicz

 

Concert de rentrée à Dijon – Rock en Seine à Paris (28 et 29 août 2015)

Nous nous retrouvons gare de Lyon pour partir à Dijon, avant dernière date de la tournée. Je ne me suis pas reposé et plus je suis fatigué, plus j’ai le trac. C’est la mairie qui organise ce concert de rentrée. Dès mon arrivée, on m’annonce qu’un groupe qui s’oppose à un projet immobilier de la mairie, à placardé partout des affiches de moi qui prétend que je soutiens leur cause et que j’annule mon concert par solidarité avec eux. Une vidéo qui me montre interviewé par un renard avec une fausse voix (entre nous je trouve la vidéo assez désopilante), est également mise en ligne. Tout cela crée une espèce d’agitation des communicants pour informer que je n’annule pas le concert. Il fait une chaleur de brute et après une balance rapide je pars me reposer à l’hôtel ou il faut être diplômé ou au moins avoir un mode d’emploi pour comprendre comment on éteint, allume les lumières, comment marche la douche, etc…Ce soir le concert est gratuit et nous jouons sur une place sublime. Il y a aussi The Shoes que j’aime beaucoup (ils avaient remixé deux versions de « Amoureux Solitaires » pour moi) et aussi Club Cheval. La place est noire de monde et la chaleur est suffocante. Il y a de l’électricité dans l’air et le show est très énergique. Le public, très chaud, danse et chante avec nous. Gros succès. La réalisatrice Stéphanie Vasseur me retrouve à l’hôtel et me propose un premier rôle dans son prochain film. C’est la pleine lune. Il y a des lumières bleues et rouges dans la chambre que je n’arrive pas à éteindre. Je n’arrive pas non plus à trouver le sommeil. Plein de scenaris catastrophe se bousculent dans ma tête pour le concert de demain. Caaaalme, caaaaalme….

Après une nuit de 10 secondes je me réveille et avance mon billet de retour, espérant rentrer un peu chez moi pour dormir avant le concert. A la maison, je m’allonge mais me retourne dans tous les sens. Alexis vient me chercher et nous partons à Rock en Seine. Voir l’équipe et les musiciens va me détendre un peu. Dès mon arrivée, je m’aperçois que je joue sur la scène ou j’avais vu Blondie l’année précédente. J’ai aussi la même loge que Debbie, qui, signe mystique, m’envoie un message au même moment. Il fait très très chaud. Nous jouons tôt à 19h45, avant les Libertines. Mrzyk et Moriceau ont fait une affiche qui me représente. Profil paysage époque « Corps et Armes » et perché sur mon nez, un animal chimérique. Un dahu, peut être. Ca me plait beaucoup.

Je me prépare lentement. je chauffe ma voix, fais des échauffements pour occuper cette attente.
Pierre Alexandre est là, rassurant. On vient nous chercher. Nous nous rendons à la scène en mini bus. L’attente est insupportable. Enfin c’est l’heure de monter sur scène. Dès mon arrivée sur scène, grosse ovation. Il y a un monde fou, c’est impressionnant. Dès les premiers coups de cymbales, je sens que ça va être puissant. Le show dure 60 minutes et j’ai la sensation qu’il dure 2 secondes. Le public est fantastique et nous porte du début à la fin du show, chantant, dansant. Sensation de planer au dessus de la foule, alors que le soir descend sur Paris. Gros succès. Grand et beau moment pour nous. Backstage, je retrouve ma famille et des amis qui ont tous aimé le show. Nous festoyons avec les musiciens mais il y a tellement de monde que je les perd. Je les aime vraiment comme des frères. Je dis au revoir aux membres de l’équipe qui ont été fantastiques. Georges, Laurie, Damien, Yossi, Cédric et tous les autres… C’est la dernière et je ne voulais pas y penser jusqu’à maintenant. Je la joue détaché. J’ai horreur des adieux.
Etienne



Crédit : Lara Herbinia
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Crédit : Anaïs Callens
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Presse Dijonaise
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Presse Dijonaise
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Crédit : Anaïs Callens
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Crédit : Clément Bonvalot
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Crédit : Lara Herbinia
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Crédit : Lara Herbinia
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Crédit : Pierre-Alexandre Vertadier
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Affiche spéciale réalisée par Rock En Seine pour Etienne. . Crédit : Pierre-Alexandre Vertadier

 

JE T’AIME : THE STORY OF FRENCH SONG

Publié le 19 juin 2015


Je t’aime : The story of french song par la BBC


Cet excellent documentaire de 1 heure, explore la singularité de la chanson française et de ses principaux acteurs : Barbara, Serge Gainsbourg, Charles Trenet, Edith Piaf, Leo Férré, Charles Aznavour, Juliette Gréco, Jacques Brel, Etienne Daho, Alain Souchon, Les Têtes Raides etc…
Présenté par Petula Clark, avec la participation de Keren Ann, Katerine, Jane Birkin, Anna Karina, etc…
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BBC4 Je t'aime The Story Of French Song With Petula Clark from DAHOFFICIAL

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LES BRANCHÉS

Les Branchés est un magazine culturel participatif. Chaque participant vous raconte avec son propre vocabulaire sa connexion et sa sensibilité, ce qui le touche en musique, photo, cinéma, image….
Les Branchés, c’est avant tout un espace de liberté artistique déconnecté de la pression de la nouveauté. C‘est un lieu qui nous manquait.
http://lesbranchouilles.com


Peinture : Lynette Yiadom-Boakye

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