ETIENNE PARTICIPE AU NOUVEL ALBUM DES NUS

Publié le 10 février 2016

Etienne a produit Les Années Reagan, premier extrait du nouvel album du groupe rennais mythique Les Nus. Sortie le 11 mars.

En écoute ici : sur Soundcloud



Photo Richard Dumas

LES NUS : L’ALBUM
Production : HYP
LES NUS : Acte II
Au commencement du Rock à Rennes, il y a, notamment, Christian DARGELOS. Jeune homme solitaire et rêveur persuadé qu’en faisant du bruit avec une guitare, on devient un artiste. A 16 ans, il part avec sa mobylette voir Little Bob Story dans un marché couvert et devient un fidèle client de Disc 2000 « mythique record shop » puis il s’achète une basse et un ampli.
Naissance d’un premier groupe avec Franck Darcel et première fugue dans le Londres musical du milieu des années 70, avant même l’avènement du mouvement punk. Ce que Christian découvre sur les bords de la Tamise décuple son envie de faire lui-même de la musique.
C’est alors parti pour une vie d’éternel adolescent rebelle avec pour commencer la formation de Marquis de Sade : DARCEL Franck, THOMAS Pierre et DARGELOS Christian posent la première pierre d’une école qu’on nomme aujourd’hui le Rock Rennais. On dit alors de Christian que c’est le premier punk rennais…
Dès le départ ces trois compagnons ont une ambition aussi démesurée que naïve. Ils savent à peine jouer mais qu’importe, ils y croient. Les rencontres s’accélèrent. Hervé BORDIER, Frédéric RENAUD, Philippe PASCAL, Etienne DAHO… Au fil du temps et des répétitions, ils s’améliorent, surtout au flipper !
Le punk les a sauvés, mais il est temps d’aller plus loin que jouer vite et fort. Le rock New-yorkais (Television, Richard Hell, Talking Heads) fera la soudure. C’est là qu’ils prennent les commandes, et montent sur scène avec un esprit conquérant.
DARGELOS n’est plus dans Marquis de Sade, le groupe dont il a trouvé le nom. Désormais chanteur-parolier dans Les NUS, il se distingue à cette époque par son choix résolu d’écrire en français.
Dans Marquis de Sade, au tout début, il ne chantait pas vraiment, encore trop influencé par les codes du mouvement punk, avec Les NUS, il place sa voix et les mots qui vont avec. Premier texte en français Genet Jean, dont il apprécie les côtés anar-truand de cet écrivain d’exception. D’autres titres suivront : «Crucifixion», Neuroman, La force de l’islam puis d’autres encore dans une frénésie presque vitale d’écrire, qui habite Christian à ce moment là. Il pense avoir trouvé une formule pour faire Swinguer sa langue française.
Johnny Colère, leur titre emblématique le prouvera amplement. Ce morceau est une synthèse de tout ce qu’il aime dans le rock. Puissant rythmiquement, avec un riff de guitare qui lui rappelle sa période Heavy metal, un refrain punk quand il est repris en chœur, le tout chaloupé par une mélopée arabisante.
A Rennes, ils ont réussi avec Fred Renaud, adorateur de Keith Richards, leur Jumping Jack Flash à eux. La preuve en vinyle avec cette reprise du titre par Noir Désir sur TOSTAKY, unanimement décrit par les spécialistes et les médias comme le meilleur 33 T du rock hexagonal. Belle et sincère reconnaissance pour les textes et la musique inventés par Dargelos et Renaud.
Miossec, pourtant peu enclin à dire du bien de ce qui porte l’ADN de Rennes, ou Etienne Daho auront la même bienveillance vis à vis du groupe… Noir dez, Daho, Miossec… des valeurs étalons or.
Suite à une reformation pour un concert exceptionnel à l’Ubu en 2013, Etienne a proposé à Christian, de participer à la résurrection du groupe. Il n’est d’ailleurs pas venu seul puisqu’il leur a suggéré Jean-Louis Piérot (ex Valentins) pour mixer l’album. Le single du second album «Les années Reagan» réalisé par Etienne Daho lui-même, a la marque de fabrique du maître, qu’Etienne est devenu au fil de sa magnifique carrière. Signant là, un acte plus qu’amical en magnifiant par son talent cette chanson, pour un groupe qu’il met haut dans la sphère du rock français. Presque culte. Mais ça, pour le moment, seuls les initiés, doués d’une culture musicale pointue le savent. Comme Etienne Daho l’a dit à un média bretons, lors de sa venue en studio avec la nouvelle formation du groupe : Je suis heureux de faire parti de cette nouvelle aventure.
Alors Crions le fort : LES NUS sont de retour et leur Colère avec. Go Johnny, Go !!!…


LES NUS, L’ALBUM
Le groupe mythique refait surface pour réamorcer cette musique noire et sale qu’ils ont pratiquée d’une manière fanatique au début des années 1980, quand Rennes inventait d’autres esthétiques à la notion de rock français. Dans des concerts sauvages et incandescents, le groupe LES NUS concassait l’énergie du punk et les harmonies d’une new-wave en invention, le regard tourné vers Londres, New-York ou Berlin.
Onze titres d’un rock épique et littéraire puissant, noir et racé, jaillit en gerbe d’étincelles et rêve toujours de combats mythologiques et d’odyssée électrique. On découvre ou redécouvre la puissance de ces chansons et des mots, l’étrangeté conquérante du chant de Christian DARGELOS. Dans cet univers Fellinien, nourri de références circassiennes et de citations littéraires (Cocteau, Genet, Oscar Wilde), la dramatisation et la mise en espace sonore sont au cœur d’un combat qui ne dit pas son nom. On croise des saltimbanques, des trains voyageurs, des scènes d’enfance, une jeunesse éternelle où le Grand Meaulnes rêve de guitares électriques.
Les claviers Doorsiens de Rémy HUBERT et les guitares tranchantes à la Television de Goulven HAMEL tissent une toile épaisse qui rappelle parfois les jeunes Stranglers. La rythmique puissante et inventive d’Alain RICHARD et de Pierre CORNEAU (ex Marc Seberg) fait tenir cette Tour de Babel où l’on joue d’une seule langue. L’esprit de revanche, la gloire d’un retour fracassant, sont des idées qui brillent par leur absence.
Ici, on parle simplement de musique, de parcours, de vie, de mort, d’énergie, de joie et de plaisir. Ici, la musique croit encore en la possibilité pour le rock de défier les mythes.
Il y a cette respiration fondamentale dans ce disque, un souffle héroïque venu d’un âge révolu où l’on se mesurait encore crânement aux figures tutélaires, aux références et aux rêves, dans un sombre et éclatant combat chimérique.
Le groupe LES NUS pratique un rock homérique, qui part à l’attaque drapé dans ses oriflammes en mêlant les références et les citations. Avec une honnêteté fondamentale et un son qui ne triche pas, ils repartent à l’assaut des citadelles endormies. Et, cette fois, peut-être se réveilleront elles…
©Raymond Le Menn


1. La danse des loups 4’07
2. Le mime hurlant 3’44
3. Les années Reagan 3’36
4. Les marins 4’31
5. Le clown triste 4’25
6. Les rideaux rouges 4’44
7. Johnny colère 3’37
8. Le funambule 3’11
9. Le train 6’22
10. Petite fille 3’51
11. L’étrange vie 4’13


Christian Dargelos : chant,
Goulven Hamel : guitares,
Rémy Hubert : claviers/choeurs,
Pierre Corneau : basse (*avec l’aimable autorisation d’Atletico Music),
Alain Richard : batterie.
Avec l’aimable participation de Dominic Sonic : guitare acoustique (sur 5, 6, 10 ),
de Chris Georgelin : guitare (sur 1, 2, 10) et de Eric Orthuon : harmonica (sur 5)
textes : Christian Dargelos
musiques : Rémy Hubert (5, 7, 8, 10), Frederic Renaud (1, 2, 3, 4, 5, 7, 9,11), et Jean Marc Illien (6)
Enregistré au studio Cocoon / Rennes par Eric Orthuon / Mixé au New Reko studio par Jean Louis Piérot / Masterisé par Benjamin Joubert
Réalisé par Rémy Hubert & Les Nus , excepté «Les Années Reagan» réalisé par Etienne Daho
Photos, cover : Richard Dumas, inside : Gino Maccarinelli, Artwork : Maxime Le Clanche
Management : Fake / Jean-Marc Gatté / jeanmarcgatte@gmail.com (33) 6 71 70 37 98
Production : HYP / hyp@hyp-label.com
www.lesnus-music.com (en cours de construction)




 
 
 

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